Zoom sur l’anniversaire de l’AOC Martinique

La Martinique est l’un des principaux terroirs du rhum. Le « Kill devil » (tue-diable), ainsi qu’on l’a surnommé en raison de sa haute teneur en alcool, est apprécié par les antillais et s’exporte rapidement, transitant jusqu’en métropole via les ports de Marseille, Bordeaux, Le Havre.

Il fait à présent partie des représentations traditionnelles de l’île, au même titre que la coiffe des femmes, la cuisine créole, le zouk...
 

Mais comment savoir si un rhum a bel et bien été produit en Martinique ? Pour éviter les abus, et assurer les consommateurs de l’origine véritable d’une bouteille, l’Etat a mis en place une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) spécifique. Une initiative heureuse, qui a permis d’améliorer l’image des marques locales, telles que Bally, Clément, Saint James…), entraîné une augmentation de leur chiffre d’affaires, et par-delà, valorisé le patrimoine et l’identité de la Martinique.

Naturellement, de nombreux produits bénéficient d’une AOC. Dans le secteur du vin, par exemple : Anjou, Bourgogne, Bordeaux… Un élément d’information essentiel à apporter au consommateur, lorsqu’il cherche un produit qui correspondra réellement à ses goûts. Pourquoi pas dans le domaine du rhum ? se sont demandés les principaux acteurs économiques du secteur de l’île. 

C’est le 5 novembre 1996 que l’INAO a décidé par décret la création de cette AOC. C’est le premier alcool blanc produit en dehors de la Métropole à bénéficier d’une telle mesure.

Quels sont à présent les critères à respecter pour bénéficier d’un tel label ?
 

Traçabilité, spécificité et typicité : tels sont les critères essentiels qui permettent d’obtenir le précieux label.

La traçabilité : il faut que l’on puisse déterminer précisément la zone géographique de production et de mise en bouteille. La spécificité est l’ensemble des caractéristiques chimiques d’un rhum, objectivement mesurables. La typicité porte sur ce qui est non mesurable : couleur, odeur, saveurs…

Il faut que les cannes à sucre proviennent d’une aire de production limitée déterminée précisément. En Martinique, seules 26 communes sont concernées. En revanche les cannes peuvent être transformées sur l’ensemble du territoire.

Seules certaines variétés de canne à sucre sont autorisées : canne zikak, canne verte, canne fer, etc.



Un cahier des charges bien précis doit être respecté, fixant les règles concernant les différentes étapes de la production. L’irrigation par exemple, doit être assuré 4 mois après la coupe ou la plantation. Le rendement doit être limité à 120 tonnes / ha. Le jus doit être extrait par pression mécanique à froid. De nombreux autres facteurs sont déterminés rigoureusement : largeur des moulins, titrage, température, durée de vieillissement minimum, etc.

Maintenant que vous en savez plus, pourquoi ne pas passer à l’atelier dégustation, pour découvrir de plus près cette fameuse AOC Martinique ?
 
 

Depaz, Trois-Rivières, la Mauny… elles sont nombreuses, les marques martiniquaises qui portent haut les couleurs de l’île dans le secteur du rhum !

Sur notre site vous pourrez découvrir les meilleures bouteilles de l’AOC Martinique. Pour cela, rendez-vous sur cette page qui recense les principales marques disponibles sur notre site, et choisissez celle qui vous intéresse.

Ainsi par exemple, cette somptueuse carafe Nouveau Monde de la marque la Mauny, issue de l’assemblage de douze cuvées d’exception ou ce Millésime 2000 de la marque Trois Rivières, à la belle robe dorée.

Déguster ces grands crus, c’est partir pour un aller simple vers la Martinique, cette terre bénie des dieux, gorgée de soleil ! Bonne dégustation…